Déterminez votre type et celui des autres
Une fois que vous avez passé le test RHETI (Riso-Hudson Enneagram Test Indicator) pour découvrir votre type dominant, il se peut que vous soyez intéressé par le type de personnalité d'autres personnes. Comme vous ne serez en général pas en mesure de faire passer le RHETI à vos partenaires professionnels ou à des étrangers, vous vous demandez peut-être comment vous pouvez devenir plus à même de déterminer le type de quelqu'un. En étudiant les descriptions dans les ouvragesPersonality Types, Understanding the Enneagram, et The Wisdom of the Enneagram, vous serez, avec le temps, plus à même de déterminer le type d'autres personnes. Ce faisant, il vous faudra cependant garder quelques points présents à l'esprit.
Il se peut que vous soyez capable de trouver assez vite le type de quelques amis proches, ou bien vous pourrez trouver qu'il est difficile de catégoriser les gens et vous ne saurez pas par où commencer. L'un et l'autre sont normaux. Le type d'une personne n'est pas toujours apparent, et il faut du temps et de l'étude pour affiner vos compétences. Dites-vous que vous êtes comme un étudiant en médecine qui débute et qui apprend à diagnostiquer une grande variété de situations, dont certaines sont saines et d'autres non. Il faut de la pratique pour apprendre à identifier les différents « symptômes » de chaque type et voir les « syndromes » plus généraux.
En dépit des subtilités et des complexités en jeu, il n'y a rien de secret dans le fait de « typer » quelqu'un. Vous devez apprendre quels traits vont avec quel type et observer comment ces traits se manifestent. C'est une entreprise subtile parce qu'il y a beaucoup de sous-types et de bizarreries dans chaque type de personnalité. Des types différents peuvent parfois paraître semblables, en particulier si leurs motivations ne sont pas prises en compte. C'est pourquoi il ne suffit pas de se focaliser sur un trait de caractère isolé et bâtir son diagnostic sur ce seul trait. Il est nécessaire de voir chaque type dans son ensemble – son style, son approche de la vie, et particulièrement ses motivations – avant de pouvoir déterminer le type de quelqu'un de façon fiable. De nombreux éléments doivent s'accorder avant que vous puissiez être sûr d'avoir déterminé un type avec précision.
De plus, quand nous diagnostiquons les autres, nous courons toujours un risque plus grand que quand nous utilisons l'ennéagramme pour approfondir notre connaissance de nous-mêmes. Il est, bien entendu, plus approprié d'appliquer ce matériel à nous-mêmes plutôt que de typer les autres en évitant de regarder nos propres vies. Néanmoins, il est irréaliste de penser que quelque chose d'aussi intéressant (ou d'aussi perspicace) que l'ennéagramme ne puisse pas être utilisé pour mieux comprendre les autres. En fait, nous passons notre temps à catégoriser les autres, et personne n'approche les autres sans une certaine forme de catégorisation mentale : nous percevons les autres automatiquement comme mâle ou femelle, blanc ou noir, attirant ou pas, bon ou mauvais, ami ou ennemi, etc. Il est non seulement honnête d'en être conscient, mais il est utile d'avoir des catégories plus précises et plus appropriées pour chacun, y compris pour nous-mêmes.
Bien que l'ennéagramme soit sans doute la plus ouverte et la plus dynamique des typologies, cela ne signifie pas qu'il peut déterminer tout ce qu'il y a à savoir sur les êtres humains. Les individus ne sont compréhensibles que jusqu'à un certain point au-delà duquel ils restent mystérieux et imprévisibles. Pourtant, s'il ne peut y avoir d'explication simple de quiconque, il est toujours loisible de dire quelque chose de vrai à leur sujet. En dernière analyse, c'est en cela que l'ennéagramme nous aide – et en cela seulement. L'ennéagramme est utile en ce qu'il nous indique avec une clarté étonnante certaines constellations de sens à propos de quelque chose qui est essentiellement indéfinissable : le mystère de ce que nous sommes.
