Le type de personnalité Un : le Réformateur
Le type rationnel, idéaliste
Axé sur les principes, les objectifs, le contrôle de soi et la recherche de la perfection
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En général, les Un sont consciencieux, sensés, responsables, idéalistes, ont le sens de l’éthique, sont sérieux, disciplinés, ordonnés, et se sentent personnellement obligés de s’améliorer et d’améliorer le monde.
Comment reconnaître les Un ?
Le type Un illustre le désir d’être bon, de vivre selon les règles de l’éthique la plus stricte, et d’avoir un effet positif sur le monde. Alors que bien des types attachent de l’importance à la réalisation de leurs objectifs, les Un sont particulièrement sensibles à la manière dont ils les réalisent. L’ont-ils fait avec honneur ? Ont-ils utilisé leurs ressources avec sagesse ? Ont-ils été justes et honnêtes ? Les Un ont des standards très élevés, et ils s’attendent à ce qu’eux-mêmes et les autres les respectent dans la mesure du possible. Ils ont tendance à voir les objectifs à long terme, et savent être conscients de la façon dont leurs actions présentes peuvent influencer l’avenir. Par exemple, ils sont souvent aux avant-postes des batailles pour l’environnement ou pour sensibiliser les gens à choisir des modes de vie meilleurs pour la santé.
La plupart des Un disent avoir un sens aigu de leur mission, un sens profond de leur raison d’être qui remonte à leur plus tendre enfance. Ils sentent qu’ils sont là pour une raison, et à la différence d’autres types, ils ont une idée assez claire de ce qu’est cette raison. Ce sentiment d’une mission les conduit à adopter les standards les plus exigeants, à faire des sacrifices personnels, et à s’auto évaluer pour voir s’ils sont à la hauteur de leurs idéaux. Ils croient qu’ils doivent vivre une vie équilibrée et sensée pour avoir la clairvoyance et les ressources intérieures nécessaires à l’accomplissement de leur objectif.
Les Un ont également des convictions bien ancrées sur ce qui est bien et mal, ce qui est juste et injuste. Comme ils se sentent personnellement tenus de faire du monde un endroit meilleur, ils s’impliquent souvent dans les réformes et les causes sociales. Ils sont au premier rang pour défendre leurs valeurs et leurs convictions éthiques – même si cela les amène à risquer leur emploi, leur fortune, ou même leur vie. Ils sont convaincus qu’il existe des vérités et des valeurs pour lesquelles vivre et mourir valent la peine. Pour accomplir leur mission, les Un pratiquent l’autodiscipline et s’efforcent d’être modérés en toutes choses.
Si les Un focalisent leur attention sur les choses importantes de la vie, leurs exigences peuvent aussi se porter sur des sujets moins importants – bien qu’ils puissent leur paraître à eux tout aussi importants à ce moment-là. Ils sont très mécontents, par exemple, si leur époux ou l’un de leurs enfants ne nettoie pas correctement derrière lui après avoir utilisé le lavabo. Les Un sont organisés et n’oublient rien : certains expriment ceci comme le souci extrême de propreté, comme ces gens qui plient toujours avec soin leurs chaussettes et leurs sous-vêtements, dont les dossiers sont toujours étiquetés et classés impeccablement par ordre alphabétique, et dont les crayons sont toujours taillés. Pour d’autres, le perfectionnisme s’applique à d’autres domaines comme la ponctualité, l’éthique, les idées politiques, les croyances religieuses, les procédures du bureau, ou la découverte de méfaits et de mensonges.
Alors que les Un se voient comme des gens logiques et raisonnables, ils sont souvent poussés par de forts sentiments et pulsions qu’ils perçoivent comme des convictions personnelles. Du fait qu’ils sentent si fort qu’ils ont une mission à accomplir, ils en déduisent qu’ils doivent être sérieux, déterminés et ne pas perdre de temps. Ils peuvent être très stricts avec eux-mêmes, pensant qu’ils doivent toujours avancer vers leur idéal, « faire des progrès », et montrent du doigt ce qui pourrait être amélioré. Ils sont très sensibles à la façon dont ils utilisent leur temps et leurs ressources. Sous la pression, le temps devient une difficulté relationnelle majeure : ils insistent pour que les autres soient ponctuels, efficaces, et attentifs aux détails. Ils font des listes, organisent, et définissent en permanence des priorités. Leur sens du devoir peut néanmoins leur donner du souci : ils ont alors peur de faire des erreurs et veulent que tout suive strictement leurs règles. À ces moments-là, les autres peuvent les percevoir comme exagérément rigides et perfectionnistes.
En résumé, les Un veulent avoir raison, faire davantage d’efforts et tout améliorer, être en ligne avec leurs idéaux, se justifier, et être au-dessus de toute critique pour n’être condamné par personne. Ils ne veulent pas être mis en défaut, faire des erreurs, tolérer la négligence, être avec ceux qu’ils considèrent comme paresseux ou peu sérieux, être dans des situations chaotiques ou qui ne leur paraissent pas sous contrôle, ou être embarrassés par les effusions de sentiments.
Leur face cachée
Les Un paraissent équilibrés et surs d’eux-mêmes, mais ils peuvent souffrir d’un excès d’autocritique, ayant l’impression qu’ils ne sont jamais capables de satisfaire à leurs standards olympiens. De même, ils peuvent se sentir seuls et isolés des autres, se considérant comme les seuls adultes responsables à la ronde. Ils se sentent alors accablés par leurs responsabilités et par le sentiment que les autres ne font pas ou pas assez bien ce qu’ils devraient faire. Si ces sentiments persistent, les Un peuvent devenir durs envers eux-mêmes et les autres, et être l’objet d’une dépression cachée. Ils peuvent tenter d’avoir une attitude extérieure maîtrisée et réservée, alors qu’à l’intérieur ils se sentent angoissés et aliénés. À mesure qu’ils sont plus isolés, leur autocritique devient plus cruelle et irrationnelle, et peu d’observateurs occasionnels soupçonneront combien ils souffrent des attaques incessantes de leur Critique Intime (leur surmoi).
Leurs relations
Les Un prennent leurs relations et les responsabilités qui s’y attachent très au sérieux. Ils sont fermement engagés vis-à-vis de ceux qu’ils aiment, et sont prêts à de grands sacrifices personnels pour le bien-être de leurs intimes. Comme dans les autres domaines de leur vie, les Un sont idéalistes et ont des exigences très élevées pour leurs relations, et il est important pour eux que leur union s’accompagne du partage des mêmes valeurs et des mêmes croyances. Quand les Un sont plus englués dans leur fixation, il peut en résulter les difficultés suivantes :
· Exiger de leur partenaire des standards auxquels il n’adhère pas complètement.
· Avoir du mal à trouver un partenaire, du fait de ces standards irréalistes – trouver que personne ne « fait le poids ».
· Devenir boudeur, dépressif, ne plus communiquer pour cause de colère refoulée.
· Ne pas s’autoriser assez de temps de détente dans la relation : avoir l’impression que tout temps libre doit être utilisé à des choses sérieuses (le travail au jardin, les comptes, les lectures « éducatives » et « significatives », la participation à des cours ou à des conférences, les discussions politiques, etc.)
· Avoir du mal supporter la critique : la redouter de son partenaire, tout en étant critique avec lui (elle) – être tatillon, gronder, corriger.
Compatibilité du type
Pour en savoir davantage sur les questions de compatibilité du type Un et ses interactions avec les autres types, veuillez vous référer à la section sur les relations et les compatibilités dans les pages « Members Only » du site de l'Enneagram Institute (en anglais) qui sont accessibles gratuitement.
Leur passion : la colère ou le ressentiment
Le sentiment d’avoir des obligations et d’avoir à vivre selon des principes plus exigeants que ceux qui les entourent met les Un dans un état permanent d’irritation vis-à-vis d’eux-mêmes, des autres et du monde. Rien n’atteint jamais vraiment l’idéal, rien n’est au niveau de leurs règles exigeantes, et les Un sont déçus, frustrés et amers. Mais comme ces sentiments vont à l’encontre de leur image d’eux-mêmes, rationnelle et maîtrisée, ils tentent de supprimer leur colère, poursuivant le processus sans le vouloir. Ils sont alors très inhibés, pensant qu’ils doivent constamment garder sous contrôle leur sentiment de colère et leurs impulsions. Ils peuvent aussi retenir la colère dans leurs corps et devenir extrêmement tendus et rigides dans leur effort de contrôle d’eux-mêmes.
À leur meilleur
Le Un épanouis suivent leur conscience et se soucient de maintenir une éthique, mais l’application de leurs principes – avec eux-mêmes et avec les autres – se fait avec souplesse et en douceur. Ils sont sincères et raisonnables et sont le genre de personnes vers lesquelles on se tourne pour un conseil ou un retour franc. Leur sens de la moralité est élevé, mais ils le tempèrent par un amour profond et un respect de la dignité de leurs semblables. Ils s’efforcent d’être impartiaux, justes, objectifs, et sont prêts à faire passer leurs désirs ou une reconnaissance immédiate après le bien de tous ou pour un intérêt supérieur.
Les Un épanouis sont motivés pour faire eux-mêmes « ce qui est juste » et pas forcément pour essayer de changer les autres, et s’ils le font, leur intégrité personnelle leur permet d’enseigner par l’exemple. Ils peuvent être très éloquents et efficaces quand il s’agit de convaincre de la sagesse de leurs vues. En toutes choses, ils représentent la qualité et le désir d’excellence. Leur engagement auprès des principes les plus nobles peut être très touchant pour les autres, et leur rappeler les valeurs qu’ils ont le plus à cœur.
À leur meilleur niveau, les Un personnalisent la vraie sagesse, en particulier dans leur capacité à discerner des actions justes et empreintes de compassion. Ils rayonnent de noblesse, et inspirent les autres en leur rappelant de vivre en conformité avec leurs valeurs les plus élevées. Dans le même temps, ils sont doux et humains : les Un de niveaux moyens sont déçus par leurs congénères ; les Un épanouis ressentent une profonde connexion et une similitude avec tous ceux qu’ils rencontrent, leur offrant leur patience constante et une affection sans réserve.
Dynamique de la personnalité et variations
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Les Un se sentent aliénés et renfrognés quand ils sentent que les autres ne les prennent pas ou ne prennent pas leurs valeurs au sérieux. Ils se sentent obligés de se charger du travail que les autres ne feront pas – ou ne feront pas si bien, et ils en ont du ressentiment. Ils se sentent incompris par leurs semblables et s’en éloignent souvent pour y voir clair dans leurs sentiments, comme des Quatre de niveaux moyens ou pathologiques. De même, les Un en situation de stress prolongé peuvent se sentir désenchantés vis-à-vis d’eux-mêmes et de leur sort. Au fil du temps, ils peuvent devenir déprimés et isolés, et ont souvent recours à des comportements de laisser aller pour essayer de se sentir mieux. Ils s’autorisent diverses « escapades » qui, d’une certaine manière, vont à l’encontre de leurs valeurs. Par exemple, un Un qui observe un régime draconien va commencer à s’autoriser des glaces et du chocolat. En général, cela s’accompagne d’une culpabilité qui les laisse encore plus déprimés et plus critiques d’eux-mêmes.
Les Un sont plus enjoués et sans retenue en présence de ceux avec qui ils se sentent en sécurité. C’est comme si un environnement sécurisant les autorisait à laisser s’exprimer leur côté « gamin » et une palette d’émotions plus large. Ils peuvent être drôles, bavards, et raconter des plaisanteries ou de longues histoires qui entraînent les autres dans des aventures de toutes sortes. Ils peuvent aussi avoir un franc parler sans retenue, être impulsifs et grivois s’ils pensent pouvoir le faire sans conséquence. Ils peuvent également laisser remonter certains de leurs besoins à la surface, et devenir exigeants, égoïstes et cupides, comme un Sept de niveau moyen-bas. Sous stress, ils pourront sans y prendre garde rechercher les distractions et commencer à dissiper leur attention et leur énergie, comme s’ils voulaient empêcher les pressions qu’ils ressentent, de la part des engagements qu’ils ont pris et de leur surmoi, de devenir accablantes.
Quand les Un travaillent sur les problèmes caractéristiques de leur type, ils deviennent moins rigides avec eux-mêmes et se mettent à apprécier une plus grande liberté, légèreté et spontanéité, comme des Sept épanouis. Au lieu de tout considérer comme une obligation personnelle, ils découvrent les choix, la liberté, l’abondance et la joie. Quoiqu’ils fassent, ce sera bien et cela vaudra la peine, et ils commencent à vivre selon l’idée que « tout ce qui vaut la peine d’être fait peut être mal fait ». Ils se détachent de leur surmoi envahissant et commencent à reconnaître ce qu’ils veulent faire, plutôt que ce qu’ils doivent ou qu’ils devraient faire. Les Un sur le chemin de l’intégration ont davantage accès à leur curiosité et à leur intelligence : leurs esprits sont ouverts à beaucoup de nouvelles possibilités. Leur approche plus légère aide les autres à les écouter et permet aux Un de se sentir plus proches d’eux. Plutôt que de se sentir contraints et pleins de rancœur, ils se sentent remplis de gratitude et d’une profonde acceptation d’eux-mêmes et des autres.
Les Un à instinct de conservation : le contrôle de soi (« L’anxiété » d’Ichazo)
Les Un qui ont l’instinct de conservation dominant focalisent leur ressentiment et leur perfectionnisme sur la santé, leur propre conduite, et la maison. Ils ne sont pas nécessairement mobilisés par la condition des réfugiés du tiers-monde, mais ils peuvent avoir des idées très arrêtées sur leur régime ou leur hygiène de vie, ou sur le meilleur moyen de gérer le budget de leur foyer ou de leur famille. Ils aiment être organisés, avoir une vie bien structurée, et que chaque chose qu’ils possèdent soit à sa place. Ils sont méticuleux, ponctuels, et difficiles, parfois à l’excès. Ils croient que contrôler la « poussière » et le désordre dans leur vie va améliorer leur condition, et même leur survie. Il leur parait qu’une vie bien ordonnée est le meilleur moyen de se préserver du chaos et du danger, et ils craignent que toute erreur de leur part ait des conséquences désastreuses. Ils ont donc tendance à être prudents et méticuleux dans l’organisation de leur vie. De nombreux Un qui ont cet instinct s’intéressent activement à leur santé, avec des vitamines, des régimes et des jeûnes, des exercices quotidiens, par le moyen des médecines alternatives et d’un savoir médical à la pointe du progrès.
Les Un sexuels portent leur perfectionnisme sur leurs relations intimes, ayant une image idéalisée de ce qu’une relation devrait être, à l’aune de laquelle ils mesurent leurs propres relations. Pour cette raison, de nombreux Un sexuels ont du mal à trouver un partenaire qui réponde à leurs critères : il y a toujours un aspect de leur partenaire potentiel qui ne répond pas à leur attentes. Ils peuvent aussi espérer créer la famille parfaite, mais ce doit être avec un partenaire qui comprend et partage leur passion pour cette mission. Quand ils trouvent un partenaire dont ils pensent qu’il partage leurs valeurs, les Un sexuels sont extrêmement passionnés et protecteurs de leur relation. Ils peuvent aussi idéaliser leur partenaire, s’efforçant constamment d’être dignes de l’amour de l’autre. Pourtant, la peur de voir l’autre se détourner des valeurs partagées peut rendre le Un sexuel critique : il voudra lui rappeler les règles selon lesquelles ils vivent, et il pourra créer des problèmes dans la relation en essayant de maintenir l’autre « dans le droit chemin ». Néanmoins, il aiment leurs intimes passionnément et s’appliquent à faire évoluer leurs relations vers des sommets plus hauts.
Le perfectionnisme des Un à instinct social s’exerce dans le domaine des relations sociales : ils s’intéressent aux affaires du monde, proche ou lointain. Que se passe-t-il avec l’école ? La loi sur l’environnement est-elle passée ? Pourquoi y a-t-il si peu de gens qui s’intéressent à cet énorme problème de la faim dans le monde ? Les Un sociaux considèrent que ces problèmes sont les leurs, et ils utilisent leur temps et leur énergie à attirer l’attention des autres sur les maladies sociales. Ils ne veulent pas simplement en parler, ils veulent s’impliquer et prendre part à l’action. Alors qu’ils peuvent travailler sans répit aux causes qui comptent pour eux, les Un sociaux peuvent avoir des difficultés à développer une vie personnelle. Ils ne sont pas particulièrement intéressés par le bien-être social, pour eux ou pour les autres, mais sont plus soucieux de trouver la manière juste dont les gens doivent se conduire les uns avec les autres. Quand ils s’identifient avec cette attitude, ils pensent que les autres ne savent pas ce qui est bon pour eux. Pour ce qui les concerne, ils pensent que leurs besoins personnels ne pourront être pris en compte que lorsque des problèmes sociaux plus urgents l’auront été. Ce zèle peut peser sur leurs familles et leurs intimes, mais les gens sont souvent ébahis par la force de leurs convictions, et leur sont reconnaissants pour le travail qu’ils font pour la communauté.
Pour une explication des niveaux de développement, cliquez ici.
Vous trouverez ci-après une description complète du diagramme des niveaux de développement pour le type Un. Ces niveaux vont du niveau 1, le plus épanoui, au niveau 9, le plus pathologique. Pour comprendre ces diagrammes, il faut partir de la peur fondamentale, en haut à droite du schéma. Cette peur donne naissance à un désir fondamental, qui est le désir de deuxième niveau, celui du niveau d’aptitude psychologique.
Le désir de chaque niveau donne naissance à des Attitudes internes (les termes A), qui à leur tour engendrent les comportements internes (les termes C). Au fil du temps, du fait des conflits internes, ces attitudes et comportements engendrent une autre peur à ce niveau.
Chaque nouvelle peur engendre à son tour un autre désir au niveau du dessous, qui donne lieu à un nouvel ensemble d’attitudes et de comportements, créant ainsi une spirale dans laquelle la personne est de plus en plus prisonnière de réactions autodestructrices et de peurs de plus en plus terrifiantes. Le processus de développement consiste à devenir plus conscient de chacun des groupes d’attitudes et de comportements lorsqu’ils se produisent. Ce faisant, les peurs sous-jacentes et les désirs correspondants commencent aussi à émerger dans la conscience, et la personne commence à remonter les niveaux.
Pour en savoir plus sur ce processus, voyez Wisdom of the Enneagram et Personality Types.
Orientation parentale : frustration avec la figure protectrice
** A partir du niveau 4 et plus bas, les mots en italiques à la fin des listes d’attitudes et de comportements préfigurent ceux que l’on rencontre dans la direction de désintégration / stress.
Recommandations pour le développement personnel du type Un
Les Un se développent en reconnaissant que les autres aussi prennent les choses au sérieux, mais que leur approche des problèmes ou des tâches peut être différente. Quand ils sont plus en accord avec eux-mêmes, ils sont non seulement respectueux, mais aussi curieux des points de vue des autres ; ils comprennent que leur propre sagesse peut s’enrichir de la prise en compte d’autres perspectives. Ils se développent aussi par le jeu, en trouvant des domaines de leur vie plus légers, plus libres, qui leur offrent des occasions de création et de spontanéité. La plupart des Un ont un grand sens de l’humour, et plus ils s’autorisent à distraire et à apprécier les autres, mieux c’est pour tous ceux qui sont concernés. Au fond, les Un croissent en proportion de leur acceptation de la réalité, avec toutes ses « imperfections » apparentes. Ceci s’applique évidemment à eux-mêmes : en acceptant ce qui est, et en travaillant avec la réalité plutôt que de la juger, ils deviennent fondamentalement réalistes, sachant à tout moment quelle est la meilleure chose à faire.
· Apprenez à vous détendre. Prenez du temps pour vous-même, sans avoir l’impression que tout dépend de vous ou que si vous n’accomplissez pas quelque chose, cela conduira au chaos et au désastre. Dieu merci, le salut du monde ne dépend pas de vous seul, même si vous en avez parfois le sentiment.
· Vous avez beaucoup à apprendre aux autres, et vous êtes probablement un bon professeur, mais ne vous attendez pas à ce que les autres changent instantanément. Ce qui est évident pour vous ne l’est pas forcément pour eux, en particulier s’ils ne sont pas habitués à être aussi disciplinés et objectifs que vous l’êtes par rapport à vous-même. Beaucoup de gens peuvent avoir envie de faire ce qui est bien et peuvent être d’accord avec vous en principe, mais pour diverses raisons ils ne peuvent pas changer tout de suite. Le fait qu’ils ne changent pas immédiatement, selon vos prescriptions, ne veut pas dire qu’ils ne changeront pas dans le futur. Vos paroles, et surtout votre exemple, peuvent faire plus que vous ne pensez, même si cela doit prendre plus de temps que vous ne le pensez. Alors soyez patient.
· Il est facile pour vous de faire « monter la sauce » à propos des méfaits des autres. Et parfois, il est vrai qu’ils ont tort. Mais qu’est-ce que cela peut faire pour vous ? Votre irritation à leur égard ne fera rien pour les aider à voir les choses différemment. De la même manière, soyez attentif à votre irritation constante vis-à-vis de vos soi-disant « travers » : est-ce que votre autocritique sans merci vous aide réellement à vous améliorer ? Ou est-ce qu’elle vous rend plus inquiet, plus tendu, davantage en proie au doute ? Apprenez à reconnaître les attaques de votre surmoi et la façon dont elles vous minent au lieu que de vous rendre service.
· Il est important pour vous d’être en prise avec vos sentiments, en particulier vos pulsions inconscientes. Vous pourriez découvrir que vous êtes mal à l’aise avec vos émotions et vos pulsions sexuelles et agressives, en somme, le côté embrouillé des choses humaines qui nous rend humains. Vous pourriez tirer parti d’un journal intime, d’une thérapie ou d’un travail de groupe, qu vous aideraient à développer vos émotions et à voir que les autres ne vous condamnent pas pour vos besoins humains et vos limitations.
· Votre talon d’Achille, c’est votre colère pharisaïque. Vous êtes facilement en colère et vous vous offensez de ce qui vous semble être un refus pervers de la part des autres de faire ce qui doit être fait – selon votre propre définition. Essayez de prendre un peu de recul et de voir cette colère qui antagonise les autres et les empêche d’entendre toutes les bonnes choses que vous avez à leur dire. De plus, votre propre colère réprimée pourrait vous donner un ulcère ou de la tension, qui sont les signes précurseurs d’autres soucis à venir.
Voyez aussi Personality Types, pp.376-409, Understanding the Enneagram, pp.63-65, 126-133 et 352-354, et The Wisdom of the Enneagram, pp.97-124.
Exemples
Lionel Jospin, Mahatma Gandhi, Hilary Clinton, Al Gore, Jean-Paul II, Martha Stewart, Ralph Nader, Katherine Hepburn, Harrison Ford, Vanessa Redgrave, Jane Fonda, Meryl Streep, George Harrison, Céline Dion, Joan Baez, George Bernard Shaw, Noam Chomsky, Michaël Dukakis, Margaret Thatcher, Rudolph Giuliani et "Mr. Spock" (Star Trek).
